La notion de whiplash injury

Les chocs physiques ou émotionnels retentissent violemment au niveau biologique et, parfois, seule l’ostéopathie est à même d’y remédier en profondeur.

Il est important de comprendre ce qu’on appelle le whiplash injury, qu’on pourrait traduire par « coup du lapin » ou encore « traumatisme en coup de fouet ».

Un whiplash est un mécanisme de très forte accélération suivant d’une brutale décélération au niveau de la tête. Le transfert d’énergie réalisé va engendrer des lésions le plus souvent cervicales, mais, surtout, va entraîner des plaintes chroniques difficiles à expliquer pour les non-ostéopathes.

Prenons comme exemple le cas le plus fréquent et le plus évident à détailler : un accident de voiture avec choc par l’arrière. Au cours d’un tel accident, l’onde de choc :

  • se propage d’arrière en avant ;
  • est transmise par le siège du véhicule et amène le rachis :
    • cervical supérieur en flexion,
    • cervical inférieur en extension,
    • globalement en arrière ;
  • fixe le sacrum (base de la colonne vertébrale) en extension ;
  • fixe l’occiput (sommet de la colonne vertébrale) en flexion ;
  • tend les membranes de tension réciproque ou MTR (ce qui, par traction, impacte les os de la face – du visage – entre eux) ;
  • entraîne une compression des disques intervertébraux lors du rebond.

Cette réaction en chaîne intervient dans les 100 millisecondes qui suivent l’impact.

  • Il ne s’agit là que des grandes lignes, chaque individu subissant d’autres traumatismes plus ou mois marqués et variables en fonction de la direction précise du choc (un choc arrière-droit n’entraînera pas les mêmes lésions qu’un choc arrière-gauche).
  • De plus, en cas de choc frontal, le conducteur anticipe plus ou moins l’impact ce qui entraîne une contraction musculaire réflexe. À vitesse égale, le whiplash est donc généralement moins marqué dans ce cas-là.

Le mécanisme est également différent en cas de choc frontal puisque la tête sera projetée vers l’avant dans un premier temps (en entraînant des tensions dans tout le rachis) puis dans un second temps vers l’arrière en heurtant l’appuie-tête.

Enfin, la ceinture de sécurité va comprimer la cage thoracique et entraîner toute une série de lésions au niveau :

  • du sternum ;
  • de la clavicule ;
  • des côtes.

Remarque : si cette situation se rencontre fréquemment lors d’un traumatisme dû à un accident de voiture, il faut bien garder en tête que les chocs émotionnels donnent exactement le même type de résultats.

whiplash

Conséquences d’un whiplash

Les conséquences d’un whiplash sont multiples :

  • restrictions articulaires importantes et chroniques :
    • blocage occipital,
    • blocage cervical,
    • blocage sacré (du sacrum) ;
  • troubles viscéraux ;
  • diminution progressive de la vitalité globale.

Cet ensemble de problèmes est susceptible d’entraîner tout une série de réactions, diverses et variées telles que :

  • des migraines ;
  • des torticolis ;
  • des névralgies cervico-brachiales ;
  • des troubles digestifs ;
  • des troubles psychologiques ;
  • des problèmes de sommeil ;
  • un état dépressif (voire une véritable dépression), etc., etc.

Cette liste non exhaustive ne tient pas compte de l’impact émotionnel d’un accident de voiture. En cas de choc émotionnel, le retentissement est évident.

Ces troubles sont généralement chroniques et ne parviennent pas à être soignés par des méthodes allopathiques classiques.

 

Diagnostic ostéopathique des chocs et traumatismes

L’ostéopathe devra tout d’abord repérer le whiplash. Plusieurs éléments mettent le thérapeute sur la piste du traumatisme.

  • L’anamnèse : à elle seule, elle ne suffit pas toujours dans la mesure où les whiplashs restent imprimés dans le corps des semaines, des mois et des années durant.
    • Le patient n’a pas forcément souvenir d’un traumatisme (qui n’est pas forcément un accident de voiture),
    • en revanche, la chronicité des troubles est parfois significative ;
  • l’observation :
    • les tests de stabilité : les patients qui présentent un whiplash ont tendance, lorsqu’ils sont placés debout, pieds joints et les yeux fermés, à partir en arrière, ou complètement d’un côté (du côté d’où provient le choc en cas d’accident de voiture),
    • allongé sur la table, le patient adoptera une position en arc de cercle (il se sentira pourtant droit sur la table d’ostéopathie). La convexité sera du côté d’où provient l’impact, comme dans le test debout ;
  • les tests ostéopathiques :
    • les tests de mobilité articulaire,
    • les tests crânio-sacrés,
    • les tests de motilité viscérale.

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Traitement ostéopathique des chocs et traumatismes

L’ostéopathe devra, à l’issu de la première séance, avoir rééquilibré l’axe crânio-sacré, condition sine qua non à un retour à la santé.

Pour cela, il faudra nécessairement corriger l’ensemble des restrictions de mobilité crânienne en s’attachant à libérer :

  • l’occiput ;
  • les temporaux ;
  • le frontal ;
  • les MTR ;
  • le sacrum entre les iliaques.

L’abord du reste des lésions varie en fonction des thérapeutes.

Citons deux approches possibles :

  • faire céder la majeure partie des lésions en effectuant une compression crâne-sacrum le long de l’axe rachidien. On suit alors le déroulement des tensions comme en ostéopathie tissulaire ;
  • effectuer une série de poussées dans le sens de la convexité (comme si on cherchait à aggraver la courbe adoptée par le patient sur la table), suivie d’une traction correctrice en sens inverse.

Dans tous les cas, la correction cervicale devra patienter et ne pourra être réalisée au cours de la première séance. En effet, de fortes réactions sont à craindre si on ne respecte pas cette recommandation (maux de tête et violents vomissements notamment).

Une fois que les corrections effectuée au cours de la consultation auront été intégrées par le patient (environ trois semaines la majeure partie du temps), les corrections des différents éléments restants pourra être réalisée. La correction cervicale pourra alors intervenir, qu’elle s’effectue par trust, par énergie musculaire ou en techniques fonctionnelles.

Remarque : il est très fréquent d’avoir à corriger un whiplash chez une personne qui vient consulter pour un tout autre problème. Ne pas traiter ce problème chez le patient entraînera presque immanquablement l’échec de la séance à long terme.

Si ce traitement n’est pas effectué, l’amélioration surviendra probablement, mais ne sera que de courte durée.

 

Cédric BONNET – Ostéopathe D.O.

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